http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/09/21/20002-20180921ARTFIG00112-la-croissance-a-bel-et-bien-plafonne-au-deuxieme-trimestre.php
Par AFP agence Journaliste Figaro Le figaro.fr Publié le 21/09/2018 à 10:19
La croissance a bel et bien plafonné au deuxième trimestre
INFOGRAPHIES - Entre avril et juin, le produit intérieur brut n'a progressé que de 0,2%, a confirmé l'Insee ce vendredi. L'institut attribue notamment ce plafonnement au recul de la consommation des ménages, mais note néanmoins une hausse du pouvoir d'achat.
Le coup de mou se confirme. L'Insee indique en effet que la croissance du produit intérieur brut (PIB) a bel et bien plafonné à 0,2% en France au deuxième trimestre, confirmant les premières estimations publiées en juillet puis en août. Ce chiffre, plus faible qu'attendu, est en deçà des prévisions de l'institut des statistiques et de la Banque de France, à 0,3% de croissance. Pour rappel, le PIB n'avait progressé que de 0,2% au premier trimestre 2018. Au 30 juin, l'acquis de croissance pour l'ensemble de 2018, à savoir l'évolution du PIB si l'activité stagnait complètement au deuxième semestre, s'établit à 1,3%, comme dans les deux précédentes estimations fournies par l'institut statistique. À ce niveau, l'objectif d'une croissance annuelle moyenne de 1,7% cette année que le gouvernement a repris après avoir envisagé au printemps de la voir monter jusqu'à 2,0%, paraît compliqué à atteindre, à moins d'une très forte accélération en fin d'année. La Banque de France et l'OCDE viennent de revoir chacun de leur côté leur prévision 2018 pour la France à 1,6%.
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Les mauvais résultats du commerce extérieurs ne sont pas étrangers à cette mauvaise performance. Les échanges ont en effet contribué de manière négative à la croissance (-0,2 point), «après une contribution nulle au premier trimestre». Les statisticiens attribuent aussi cette croissance molle au recul de 0,1% de la consommation des ménages. Dans sa première note, l'Insee a notamment pointé du doigt l'impact négatif des grèves à la SNCF et chez Air France, qui se sont déroulées au cours du printemps. Celles-ci ont en effet généré une baisse des dépenses de transport, contribuant logiquement au fléchissement global de la consommation des Français. À celles-ci s'ajoute également une diminution des dépenses énergétiques et de produits agroalimentaires.
Le pouvoir d'achat dopé par la réforme de l'ISF
L'Insee constate parallèlement une forte hausse du pouvoir d'achat entre avril et juin. Alors qu'il avait reculé de 0,5% au premier trimestre, le portefeuille des Français a en effet gagné 0,7% au deuxième trimestre, soulignent les auteurs de la note. D'après l'Insee, «le léger ralentissement de la masse salariale brute» enregistré au printemps (+0,7% après +0,9%) a en effet été «largement compensé par la baisse des impôts sur le revenu et le patrimoine». Soit la réforme de l'ISF, remplacé «par l'impôt sur la fortune immobilière (IFI)». Pour l'institut des statistiques, les évolutions opposées de la consommation et du pouvoir d'achat ont débouché sur un bond de 0,6 point du taux d'épargne des ménages qui, à 14,3%, retrouve son niveau de fin 2017.
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