sábado, 3 de novembro de 2018
La violence symbolique, influence ou manipulation ? VASTE DÉBAT !
La violence symbolique n’est ni un processus d’influence, ni une vaste manipulation. C’est une croyance collective qui permet de maintenir les hiérarchies. Elle a pour effet la soumission des dominés sans que les dominants aient besoin d’avoir recours à la force.
La violence symbolique consacre l’ordre établi comme légitime. Elle dissimule de ce fait, les rapports de force qui sous-tendent la hiérarchie sociale. Elle sert à pacifier les relations au sein de la structure sociale.
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Finalement, la violence symbolique, ça a du bon ou pas ?
Un monde sans violence symbolique est un monde où les rapports de force sont visibles et donc brutaux : soit c’est la guerre civile, soit c’est la dictature. Dans le monde de l’entreprise, c’est la culture d’entreprise qui fait office de violence symbolique. Et lorsqu’elle n’est pas assez forte pour donner une légitimité au « leadership » des managers, c’est à ce moment-là que les conflits ouverts et parfois violents font leur apparition. Lorsque le patron tape du poing sur la table et dit : « c’est moi qui commande ! », il a déjà tout perdu….
La théorie générale de la violence symbolique a été développée à partir des années 70 par Pierre Bourdieu et Jean-Claude Passeron.
26 commentaires
[…] sur les luttes d'influence et les rapports de force sur le Web et ailleurs « La violence symbolique, qu’est-ce que c’est ? L’art contemporain : luttes d’influence (1/2) » Le rêve américain, […]
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Si on considère un cadre fonctionnel, comme peut l’être l’entreprise, le pouvoir, c’est celui de décider des actions collectives, soit pour l’ensemble du groupe, soit pour des sous-groupes. L’abus de pouvoir, c’est de profiter de cette position de domination pour asservir ses collaborateurs au-delà de ce que la fonction de l’entreprise le nécessite. Par exemple, demander de faire le café à un subalterne alors que cette tâche n’a rien à voir avec les nécessités fonctionnelles du groupe.
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Tout est une question de perception de la situation et donc de la croyance collective qui règne au sein de cette entreprise.
Le service demandé (par exemple, faire un café) peut être perçu comme légitime par le subalterne.
Celui-ci peut en effet considérer que faire un café est indispensable à la performance du patron et donc de l’entreprise, étant entendu que selon ses croyances, le patron est un dieu vivant et que les performances de l’entreprise dépendent des performances du patron en question…
La notion d’abus de pouvoir est donc un ressenti.
Pour moi le pouvoir n’est pas forcément affirmé en tant que tel. Certains rapports de force s’opèrent sans que personne n’en ait conscience. Je parle de pouvoir informel. Parfois, pour reprendre votre exemple de l’entreprise, des sans grades peuvent avoir plus de pouvoir que le patron. Ils peuvent soit:
exercer ce pouvoir informel sans en avoir conscience
soit l’exercer en le sachant pertinemment tout en sauvegardant des apparences qui leur sont utiles…
Je fais la distinction entre pouvoir formel et pouvoir informel.
Le pouvoir formel est le pouvoir incarné (par une personne) dont le rôle est de correspondre aux représentations que la communauté se fait du pouvoir.
Autrement dit, bien souvent, un homme politique n’a de vrai pouvoir que parce qu’il incarne l’idée que la population se fait du pouvoir.
Mais en coulisses, d’autres forces sont à l’oeuvre…
Attention, ce que je dis n’a rien à voir avec une quelconque conspiration ou théorie du complot….
Post Scriptum
The concept of symbolic violence as part of a sociological debate on power
In 1970, Pierre Bourdieu and Jean-Claude Passeron published La reproduction. Élements pour une théorie du système d’enseignement. The English translation Foundations of a theory of symbolic violence was published in 1977 as the first part of the widely referenced book Reproduction in education, society and culture, commonly called Reproduction. It is a difficult text, written paragraph by paragraph, similar to a juridical text. I could find little secondary literature dealing with it; most analysis and discussion of the book refers to the second part. This neglect deprives English-speaking readers of an important contribution to social theory. The present chapter aims to rectify this omission. Bourdieu and Passeron’s concept of symbolic violence is critical in understanding why social hierarchy is accepted by those who suffer from it. The publication Foundations of a theory of symbolic violence was
the starting point. It focuses on the key role of education and schools in maintaining domination and social inequality, problems that have hardly deceased since the 1970s. On the contrary, I will present arguments to explain an actual increase. Bourdieu and Passeron’s explanation of how pedagogic work produces the objective conditions for domination turns their concept of symbolic violence into a societal theory. Their account of power and education is the polar opposite of Arendt’s understanding of power as the ability to act, and education as enabling children to renew the world. These two perspectives delimit the spectrum of approaches to the relation of power and education set out at the beginning of this volume. In what follows, I restrict my discourse to this early text, not its development in Bourdieu’s The State Nobility (1996 [1989]), Pascalian Meditations in order to focus on the role of education and schools in the act of domination. I will first place Bourdieu and Passeron’s concept of symbolic violence in the sociological discussion on power, showing how it ties in with, and further develops previous concepts. I will then explain what symbolic violence means and the role education and schools play in sustaining it. In the fourth section, I will raise points of critique, and finally draw conclusions.
In his excellent introduction to Bourdieu’s concept of symbolic violence, Mauger (2005) reminds us that Bourdieu was neither the first nor the only person who tried to determine why those who suffer oppression nevertheless agree to, and/or participate in, oppressive power. In fact, Durkheim and Mauss, Marx and Engels, and Weber offer three different explanations for dominance being maintained when no direct physical violence is threatened, and Bourdieu and Passeron integrate all three into their concept of symbolic violence. Durkheim and Mauss (2009) base their answer on human structures of thinking. According to them, in order to make sense of the world, people create classifications, but because they do so as a society rather than individually, these classifications inherently express relations of dominance:
The pressure exerted by the group on each of its members does not permit individuals to judge freely the notions which society itself has elaborated and in which it has placed something of its personality. Such constructs are sacred for individuals. Thus the history of scientific classification is, in the last analysis, the history of the stages by which this element of social affectivity has progressively weakened, leaving more and more room for the reflective thought of individuals. But it is not the case that these remote influences which we have just studied have ceased to be felt today. They have left behind them an effect which survives and which is always present; it is the very cadre of all classification, it is the ensemble of mental habits by virtue of which we conceive things and facts in the form of co-ordinated or hierarchised groups. (p. 51)
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